Comme nous passons environ un tiers de notre journée à dormir, il est d’une importance capitale que notre chambre soit au maximum dépourvue de déclencheurs d’asthme. Voici un aperçu des facteurs environnementaux de nos chambres susceptibles d’amplifier les déclencheurs d’asthme. Des acariens affamés s’y tapissent. “Les allergènes en suspension dans l’air constituent le déclencheur d’asthme le plus courant, et la poussière et les acariens sont les allergènes de ce type les plus fréquents", précise Cheryl Nickerson, inhalothérapeute agréée et éducatrice certifiée dans le domaine de l’asthme. Microscopiques, les acariens vivent à la surface des tissus, comme les oreillers, les matelas et les couvertures qui entrent en contact avec votre corps. “Les acariens affectionnent ces environnements parce qu’ils y survivent en se nourrissant des peaux mortes que vous laissez sur la literie", explique Nickerson. Après avoir mangé votre peau, leurs excréments et des parties de leurs corps déclenchent des symptômes d’asthme. (Beurk. Personne d’autre ne se gratte en lisant ça ?) Si ces bestioles peuvent se trouver n’importe où dans nos maisons, elles sont particulièrement présentes dans les chambres à coucher. Pour réduire le nombre d’acariens dans votre chambre, nous vous conseillons de prendre les mesures suivantes : Votre humidificateur d’air pourrait faire plus de mal que de bien. Si nous croyons souvent qu’un humidificateur aide à mieux respirer en humidifiant l’air sec (surtout en hiver), il risque en réalité de déclencher des crises d’asthme, explique Nickerson. Elle conseille de trouver le juste équilibre au moment d’humidifier nos maisons, car l’air sec irrite les yeux, la peau, les sinus et les voies respiratoires, aggravant ainsi les symptômes de l’asthme ou d’infection des sinus. “Une utilisation excessive des humidificateurs peut entraîner la prolifération de moisissures et de champignons et faciliter l’infestation d’acariens", ajoute-t-elle. Voici quelques conseils de base pour choisir un humidificateur d’air : Vos compagnons à quatre pattes peuvent également être des déclencheurs. Faites preuve de fermeté si votre chien ou votre chat dort sur votre lit. “Même si vous n’êtes pas allergique à votre animal, ne le laissez pas entrer dans votre chambre", insiste Nickerson. Les squames (morceaux de peau) d’animaux sont une source d’allergènes pour l’homme et de nourriture pour les acariens. Veillez donc à garder la porte de votre chambre fermée pendant la nuit et en votre absence pour éviter que vos animaux n’y fassent la sieste. Vous aimez qu’il fasse frais dans votre chambre. “Ces dernières années, la qualité de l’air intérieur et les risques pour la santé liés aux substances présentes dans l’air de nos maisons ont fait l’objet d’une attention toute particulière", explique Nickerson. En règle générale, la meilleure façon de contrer ce risque consiste à contrôler ou à éliminer les sources de pollution intérieure (comme les parfums des produits ménagers ou des bougies) et à aérer votre maison. Nikerson indique également que, même si l’idée peut vous sembler bonne pour l’environnement et rafraîchissante, laisser les fenêtres ouvertes quand les niveaux de pollen sont élevés ou que la qualité de l’air est mauvaise représente un risque si vous êtes asthmatique ou sensible à ces substances. “Pour améliorer la qualité de l’air intérieur, utiliser un système de filtration d’air fixe pour toute la maison ou portable afin de purifier l’air efficacement" pourrait s’avérer une solution intéressante. Enfin, bien que cela puisse sembler évident, n’oubliez pas que les climatiseurs ne sont pas des purificateurs d’air. “Ils réduisent l’humidité ambiante dans nos maisons, ce qui diminue la croissance des acariens, mais ils ne purifient pas réellement l’air", explique Nickerson. Donc, même si vous avez un climatiseur, assurez-vous d’utiliser également un système de purification de l’air. “N’oubliez pas qu’une seule action n’est généralement pas suffisante et que plusieurs opérations sont nécessaires pour contrôler correctement la poussière, les acariens et autres allergènes sur le long terme", termine Nickerson. En résumé : si vous ou un proche souffrez d’allergies, le "nettoyage de printemps" est bien plus qu’une simple routine annuelle.
Si vous souffrez d’un trouble comme l’asthme ou la BPCO, le nettoyage de printemps n’est pas une tâche à prendre à la légère. Mal exécuté, il peut déclencher des symptômes voire une sérieuse crise d’asthme.