Au moins un Belge sur quatre présente des tendances à la claustrophobie et est donc susceptible de se sentir oppressé dans les espaces clos. Le phénomène connaît des degrés divers, mais peut se révéler handicapant chez les patients amenés à passer au scanner. Avec un allongement de la procédure, voire son échec, à la clé. « L'évolution technologique vers des appareils équipés de tunnels plus larges et plus courts, d'une part, et la possibilité d'instaurer une ambiance apaisante, d'autre part, sont synonymes de grand bond en avant », explique Michaël Torfs, radiologue à l’hôpital AZ Heilige Familie de Rumst.
Il y aura exactement 40 ans cette année qu'était réalisé le premier examen anatomique d'un corps humain par la technique d’imagerie par résonance magnétique (IRM). Au centre médical de l’université de New York, l’équipe du docteur Raymond Damadian fut à l’origine d’un système d'imagerie couplant ondes magnétiques et ondes radio pour révéler les tissus corporels. Le premier cliché d'un individu humain remonte à juillet 1977.
Quarante ans plus tard, l’IRM reste un dispositif important dans un tas de domaines de recherche. Et l'innovation technologique ne s'arrête jamais. Michaël Torfs radiologue : « Plusieurs grands progrès ont marqué la dernière décennie. Du fait de l'évolution technologique du matériel, la qualité d'image s'est améliorée, mais nous pouvons aussi visualiser plus d'organes au cours du même examen. Grâce à ces avancées, nous découvrons plus de cas fortuitement. Citons les tumeurs pulmonaires ou des ganglions lymphatiques médiastinaux suspects révélés lors d'un examen IRM de l’abdomen. Dans ces conditions, des pathologies sérieuses sont dépistées plus précocement. » Des avancées importantes ont aussi été engrangées dans le domaine des logiciels connexes. « Le développement de Multivane XD nous procure des images performantes et interprétables pour des patients qui remuent beaucoup pendant l’examen, comme les personnes atteintes de tremblements. Auparavant, les images pouvaient être difficiles, voire impossibles à lire. Désormais, grâce à l’amélioration spectaculaire de la qualité d'image, nous sommes en mesure de poser le bon diagnostic chez ces patients, poursuit le praticien. Le nouveau logiciel a également raccourci la durée des examens tout en fournissant plus de données diagnostiques »
Grâce aux avancées engrangées au niveau du matériel, des logiciels et du confort du patient, nous pouvons aujourd'hui interpréter les images avec une plus grande précision. Le nombre d'examens non concluants a également diminué »
Michaël Torfs
Radiologue à l’hôpital AZ Heilige Familie de Rumst
En outre, dans la toute dernière génération de scanners, le confort du patient a fait l'objet de toutes les attentions. Les systèmes IRM ont maintenant un tunnel de 70 centimètres de large, contre 60 centimètres auparavant. Le contexte est également pris en compte. Michaël Torfs de poursuivre : « Pour beaucoup de patients, l’examen IRM reste une expérience oppressante. C'est un examen crucial. Le patient est nerveux et la perspective d’être allongé, seul, dans l’espace confiné d'un tunnel IRM, peut faire peur. L'expérience In-bore contribue à désamorcer cette angoisse. Lors des examens où le patient entre complètement dans l'appareil, un miroir apparaît devant ses yeux. Le patient est distrait et fixe son attention sur les animations vidéo diffusées sur un écran placé dans son dos. Les patients sont plus sereins, le passage au scanner étant moins impressionnant. En outre, un guidage vocal est maintenant intégré dans l'appareil. Le patient est informé de la durée de chaque séquence ou reçoit même des consignes respiratoires, explique le radiologue. Le nombre d'examens annulés pour cause de claustrophobie (une pratique auparavant courante) est devenu presque négligeable. »
Au final, les patients passent moins de temps dans l'appareil. Le docteur Torfs poursuit : « L’examen IRM demeure important pour de nombreux diagnostics. Grâce aux avancées engrangées au niveau du matériel, des logiciels et du confort du patient, nous pouvons aujourd'hui interpréter les images avec une plus grande précision. Le nombre d'examens non concluants a également diminué. Nous avons donc besoin de moins d'examens pour obtenir des résultats. En outre, les patients sont plus nombreux à se plier à un examen qu’ils auraient eu peur de passer auparavant, ce qui a fait fortement progresser les diagnostics pour cette catégorie de patients. »
Martine Van Opstal doit passer régulièrement des scanners pour contrôler sa colonne vertébrale. Mais Martine est claustrophobe, ce qui lui a valu des soucis dans le passé : « J'ai déjà vécu un tas d'aventures dans les appareils IRM. Je suis claustrophobe au plus haut degré, mais en raison de mes problèmes de santé, je dois passer un scanner à intervalles réguliers. Auparavant, il n'était pas rare qu’en arrivant à l’hôpital, je n’ose pas grimper sur la table et je fasse demi-tour. Parfois, je ne tenais pas jusqu’au bout de l’examen et il fallait interrompre la procédure qui devenait trop oppressante pour moi. La simple perspective de me rendre à l'hôpital pour un contrôle suffisait à angoisser Martine plusieurs jours à l’avance. « Le stress, les sueurs froides, les insomnies, j'ai tout connu. Un jour, sans m’en rendre compte, je me suis même trompée d’hôpital, témoigne-t-elle. En fin de compte, j'ai changé d’hôpital. Je faisais la route jusqu’à l'hôpital de Knokke, qui possédait un scanner ouvert. J’habite dans la région d’Anvers. Ce n’était donc pas la porte à côté. » Depuis, quand Martine doit passer un scanner, les choses se passent nettement mieux. « J'ai pris contact avec le Dr Torfs et l'hôpital de Reet, qui a installé un scanner avec expérience In-bore. J'ai été invitée à venir le voir et à l'essayer. Tout m'a semblé parfait et je dois bien avouer que cela m'a vraiment aidé à surmonter ma peur, explique Martine. C'est l'approche dans son ensemble qui me met nettement plus à l'aise : un bon accompagnement du personnel infirmier, la diffusion d’image sur le mur, la séquence ». Pourtant, ce n’est toujours pas de gaieté de cœur qu’elle passe les examens. « Je reste préoccupée. Mais ça ne m’empêche plus de fermer l’œil des jours avant. Et surtout, une fois que je suis dans le scanner, je n'ai plus l'obsession d’en sortir. Je suis plus sereine et je reste allongée calmement, ce qui est une vraie victoire sur moi-même. Dans l’ensemble, c’est beaucoup moins stressant », conclut Martine.
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