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juil. 02, 2020

Une ancienne infirmière collabore avec un hôpital en vue d’élaborer un protocole de triage pour la COVID-19

Temps de lecture moyen: 4-6 minutes

Les soins de santé ne peuvent progresser que si des mesures sont prises ensemble de manière continue. Un chercheur qui développe un nouveau médicament s'appuie en général sur le travail de ses prédécesseurs. Les médecins sont en mesure de poser des diagnostics de plus en plus précis car ils tirent les leçons des cas de leurs collègues.

 

En période de crise, cette innovation conjointe s'accélère ; l'urgence est plus grande et les acteurs s'entendent mieux. Anneleen Scherpereel a vécu cette expérience personnellement. En tant que spécialiste des applications cliniques chez Philips, elle aide les hôpitaux belges à réfléchir aux solutions appropriées dont ils pourraient équiper leur unité ou établissement. 

 

Et en période de pandémie, la demande de ce type de solutions Connected Care n'a cessé de croître. En collaboration avec un médecin d'un hôpital de Flandre orientale, elle s'attache à élaborer un nouveau protocole de triage pour la COVID-19. 

Unité d'isolement, soins intensifs ou unité extra muros ?

« Grâce à notre système Guardian, les patients de l'unité COVID-19 peuvent être surveillés en continu », explique l'ancienne infirmière. « La question qui se pose souvent aujourd'hui au sein des hôpitaux est la suivante : où pouvons-nous au mieux prendre en charge un nouveau patient ? Ce n'est pas toujours dans l'unité d'isolement ni aux soins intensifs. La prise en charge peut aussi parfois se faire extra muros, en dehors de l'hôpital. »

La question qui se pose souvent aujourd'hui au sein des hôpitaux est la suivante : où pouvons-nous au mieux prendre en charge un nouveau patient ?

Anneleen Scherpereel

Spécialiste des applications cliniques

Les protocoles de triage pour la COVID-19 n'existent pas encore ou sont en cours de développement. « Les échelles qui ont déjà été utilisées dans ce but, les références, étaient vraiment dépassées. » Anneleen est partie enquêter. Il existait déjà pas mal de littérature qui pouvait aider à donner forme au protocole de triage de la COVID. 

Anneleen Scherpereel

« Une composante importante du triage de la COVID réside dans la difficulté à respirer, également appelée effort de respiration. Dans les articles, la comorbidité était, elle aussi, un facteur qui revenait sans cesse. Il s'agit des autres affections dont nous devons tenir compte dans ce contexte médical. » 

 

« Dans le cas de la COVID-19, nous savions, par exemple, que les patients âgés et les personnes obèses constituent un important groupe à risque. Mais comment mesurer ces facteurs ? Quand opter pour une admission aux soins intensifs et quand décider qu'il vaut mieux laisser le patient se rétablir à domicile ? Il faut pouvoir se faire une opinion objective. Cela doit être noir sur blanc, et pas gris. » 

Quand opter pour une admission aux soins intensifs et quand décider qu'il vaut mieux laisser le patient se rétablir à domicile ? Il faut pouvoir se faire une opinion objective. Cela doit être noir sur blanc, et pas gris.

Anneleen Scherpereel

spécialiste des applications cliniques

Dans le cadre de cette mission, elle a cherché à collaborer avec un hôpital de Flandre orientale. « Un médecin, avec qui j'avais déjà souvent travaillé, était intéressé de développer ensemble un protocole de triage. Nous avons commencé très simplement, en ajoutant des paramètres qui figurent déjà en standard dans le National Early Warning Score, lequel permet de détecter à temps la dégradation de l'état d'un patient et est intégré à notre système Guardian de surveillance. Il s'agit des paramètres tels que l'effort respiratoire, le sexe, l'anxiété, la teneur en CO2 du sang artériel et la comorbidité. » 

Anneleen Scherpereel

Les premières résultats étaient très prometteurs

Les premiers résultats de ce concept relativement simple ont été si prometteurs que le protocole a été élargi et adapté. Les premiers essais se feront prochainement dans une unité de l'hôpital. 

 

Le test contribue non seulement à dépister une infection à la COVID-19, mais aide également l'hôpital à détecter rapidement une dégradation soudaine et à intervenir. D'autre part, le test peut être utilisé pour déterminer où un patient sera au mieux pris en charge : à l'hôpital ou à domicile. « Le traitement extra muros peut représenter une solution, car les patients peuvent également être surveillés à domicile grâce à un biocapteur et au VitalHealth QuestManager. »

Cela touche à l'essence même de notre profession ; si nous pouvons assurer une meilleure prise en charge des patients et aider les hôpitaux à faire de meilleurs choix, alors c'est formidable.

Anneleen Scherpereel

Spécialiste des applications cliniques

Pour Anneleen, ce projet a été très précieux, car elle a pu mettre en œuvre son expérience clinique afin d'améliorer un peu plus les soins liés au coronavirus. « Cela touche à l'essence même de notre profession ; si nous pouvons assurer une meilleure prise en charge des patients et aider les hôpitaux à faire de meilleurs choix, alors c'est formidable. » 

 

« Cela montre que la surveillance peut jouer un rôle important dans l’ensemble du continuum de santé, d’une vie saine à la prévention, en passant par le diagnostic de précision et le traitement personnalisé, aux soins à domicile, où le cycle d'une vie saine recommence. »

 

Elle pense d'ailleurs que la crise aura fait changer les mentalités. « Nous savions naturellement depuis longtemps qu'il était possible de surveiller les patients à distance, mais avec la pandémie, beaucoup de choses changent, et la transformation numérique des soins de santé semble s'accélérer. »

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