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Rogier Wildeboer

déc. 03, 2020

« En tant que scientifique, j'aime la technologie, mais sans mise en application, la technologie n'est rien ».

Temps de lecture moyen: 7-9 minutes

Rogier Wildeboer (29 ans) est un jeune scientifique passionné qui croit au pouvoir des combinaisons. Sa thèse de doctorat portait sur la combinaison de différentes techniques d'ultrasons pour détecter le cancer de la prostate, en utilisant le machine learning. Son travail fut placé sous l'égide de l'e/MTIC, une collaboration entre Philips, la TU/e et des hôpitaux de la région d'Eindhoven. 

 

Chez Philips, il collabore à des innovations pour améliorer la technique de chirurgie basée sur l'image, et a la chance de combiner deux passions : « En tant que scientifique, je suis un passionné de technologie. Mais c'est encore mieux si vous pouvez appliquer la technologie à la pratique clinique, pour que les gens puissent en bénéficier. Sans mise en application, la technologie n'est rien. » 

En tant que scientifique, je suis un passionné de technologie. C'est formidable si vous pouvez appliquer la technologie à la pratique clinique, pour que les patients puissent en bénéficier.

Rogier Wildeboer

Scientifique

Vous êtes à la fois physicien et praticien en biomédecine. Portez-vous cet intérêt général en vous depuis longtemps ?

« J'ai développé un intérêt académique dès l'école secondaire, mais je n'ai jamais pu choisir entre la biologie, la chimie, la physique et les mathématiques. En 5e et 6e année d'enseignement préuniversitaire, j'ai eu l'occasion de participer à un programme Junior College de l'université d'Utrecht qui couvrait tous les sujets bêta. » 

Rogier Wildeboer

Rogier Wildeboer a été nominé dans le cadre des TU/e Academic Awards 2020 pour sa thèse de doctorat

 

Comment avez-vous atterri à la TU/e pour votre recherche de doctorat ? 

« La technologie biomédicale est finalement celle qui m'a le plus attiré, car cette discipline est à l'intersection du génie physique et des sciences médicales. Mon étude finale à Twente portait sur la détection des métastases du cancer du sein. Je ne savais pas encore trop si je voulais passer dans l'industrie ou d'abord décrocher mon doctorat. Je suis alors tombé sur une liste de travaux de doctorat, dont ceux chez Philips et à la TU/e, et cela m'a tout de suite intéressé. » 

 

Quelle était l'essence-même de cette recherche ? 

« Le cancer de la prostate est réputé pour toucher presque tous les hommes qui atteignent un certain âge, même si toutes les formes ne mettent pas directement en jeu le pronostic vital ; 80 % des hommes âgés de 83 ans ont la maladie. 

 

Lorsque j'ai entamé mes travaux de doctorat il y a cinq ans, chaque homme susceptible de développer un cancer de la prostate devait subir une biopsie de masse solide, ce qui peut être très douloureux. Douze échantillons de tissu étaient prélevés en vue d'être examinés. La question au centre de ma recherche était la suivante : est-il possible d'utiliser des examens échographiques à la place de certaines biopsies ? 

Lorsque j'ai entamé mes travaux de doctorat il y a cinq ans, chaque homme susceptible de développer un cancer de la prostate devait subir une biopsie de masse solide, ce qui peut être très douloureux.

Rogier Wildeboer

Scientifique

De quel genre d'examen s'agissait-il ? 

« Au cours des dernières années, de nombreux travaux de recherche ont été entrepris dans deux techniques d'imagerie : l'IRM et l'échographie. À ce jour, aucun examen unique ne peut remplacer la biopsie, mais il est possible d'obtenir de bons résultats en combinant différentes images. C'est ce que l'on appelle l'examen multiparamétrique, car on utilise différents paramètres qui, ensemble, peuvent donner une bonne image. » 

Rogier Wildeboer

« L'une des techniques que j'ai incluses dans ma recherche concerne l'échographie de contraste. Mes directeurs de thèse, le professeur Mischi et le professeur Wijkstra, ont fait des recherches approfondies à ce sujet. Cette technique consiste à injecter des microbulles d'air dans la circulation sanguine. Les bulles d'air font rebondir beaucoup de sons et cette technique vous permet de visualiser le caractère des vaisseaux sanguins. 

 

Cette application est très précieuse dans la recherche sur le cancer, car les tumeurs nécessitent un certain apport sanguin pour se développer. Une autre technique concerne l'élastographie, qui utilise des ondes sonores pour mesurer l'élasticité des tissus. Les tumeurs sont souvent rigides. C'est pourquoi cette technique est parfois comparée à la palpation d'une boule à l'aide de sons. » 

 

Qu'est-ce que le machine learning a apporté à votre recherche ? 

« Au début d'une étude comme celle-ci, j'ai utilisé des données issues d'une petite population de patients. Lorsqu'il est apparu que la combinaison d'images permettait effectivement de mieux détecter un cancer de la prostate, la collecte d'un plus grand nombre de données pour alimenter le modèle est devenue essentielle. 

 

Le machine learning est d'autant meilleur que vous introduisez un plus grand nombre de données dans le système. Grâce au machine learning, nous avons développé un modèle qui combine différents paramètres liés aux vaisseaux sanguins ou à la rigidité des tissus pour obtenir une meilleure image des tumeurs. Cette technique doit être cependant davantage étudiée en milieu clinique. » 

Le machine learning est d'autant meilleur que vous introduisez un plus grand nombre de données dans le système. C'est pourquoi nous avons développé un modèle pour obtenir une meilleure image des tumeurs.

Rogier Wildeboer

Scientifique

Votre recherche de doctorat a été placée sous l'égide de l'e/MTIC. Qu'est-ce que cette collaboration entre Philips, la TU/e et des établissements régionaux de soins de santé vous a apporté ?

« Il est intéressant de pouvoir combiner la science, l'industrie et la pratique clinique. e/MTIC m'a surtout permis de travailler avec différents hôpitaux, y compris des établissements en dehors de la région. J'ai, par exemple, beaucoup appris de ma collaboration avec l'AMC à Amsterdam, avec l'hôpital Jeroen Bosch à Den Bosch et même avec un hôpital à Hambourg. Dans le cadre de l'e/MTIC, j'ai pu souvent quitter mon bureau pour me rendre dans les hôpitaux et découvrir comment les choses se passent dans la pratique. » 

Rogier Wildeboer

Après votre promotion, que vous avez obtenue avec distinction, vous avez commencé à travailler chez Philips. Ce choix s'imposait-il toujours, après toutes ces années ?

« Philips représentait certainement un choix logique pour moi. Je travaille actuellement sur les innovations dans le domaine des cathéters cardiaques. Pour les interventions, les rayons X sont utilisés pour bien examiner le corps et les vaisseaux sanguins, et aussi pour suivre l'insertion des dispositifs à l'intérieur de l'organisme. Les rayons X sont toutefois nocifs pour le patient et, surtout, pour le personnel chirurgical. 

 

Nous travaillons dès lors sur des innovations pour réduire l'exposition aux rayonnements et trouver d'autres moyens permettant au médecin d'examiner l'intérieur de l'organisme en cours d'intervention. Les cardiologues effectuant des interventions cardiaques au moyen de cathéters peuvent voir ce qu'ils font ; la solution KODEX-EPD de Philips constitue un bon exemple de ce type d'innovation. » 

Nous travaillons sur des innovations pour réduire l'exposition aux rayonnements et trouver d'autres moyens permettant au médecin d'examiner l'intérieur de l'organisme en cours d'intervention.

Rogier Wildeboer

Scientifique

Qu'est-ce que cela fait de travailler comme scientifique en entreprise ? 

« J'ai beaucoup aimé l'université. Mais je suis également devenu très curieux de voir comment les choses se passent en entreprise. J'ai surtout constaté que le travail est davantage tourné vers la pratique. Dans la recherche universitaire, vous voulez surtout savoir si les choses fonctionnent ou pas, et pourquoi. Chez Philips, votre travail repose vraiment sur l'application dans la pratique. 

 

En tant que scientifique, je suis un véritable passionné de technologie. Mais c'est encore mieux si vous pouvez appliquer la technologie à la pratique clinique, pour que les gens puissent en bénéficier. Sans mise en application, la technologie n'est rien. » 

 

Chaque jour, nous sommes à la recherche de moyens pour améliorer la vie de chacun - parfois par petits pas, parfois par grands sauts. Chez Philips, de nombreux talents œuvrent à des innovations technologiques dans le domaine des soins et de la santé. La rubrique Young Innovators donne la parole à ces jeunes innovateurs. À quoi se consacrent-ils ? Qu'est-ce qui les motive ? Quelles sont leurs ambitions pour l'avenir ?

 

Consultez aussi le article précédent :
 

« Je souhaite simplement contribuer à des solutions innovantes dans le domaine des soins de santé », entretien avec Eline van Haaften, diplômée avec distinction à 27 ans et titulaire de plusieurs prix

e/MTIC

Philips fait partie du partenariat e/MTIC (Eindhoven MedTech Innovation Center) qui regroupe l'université de technologie d'Eindhoven, Philips, le centre médical Máxima, l'hôpital Catharina et le centre d'expertise Kempenhaeghe. 

 

Une mise en œuvre rapide des innovations high-tech dédiées aux soins de santé sera indispensable pour maintenir un système de soins de santé rentable, configuré en fonction des besoins réels de chaque patient, pour de meilleurs résultats cliniques. 

 

L'e/MTIC a pour mission de promouvoir des soins de santé basés sur la valeur grâce au développement d'un écosystème qui accélère la recherche, le développement et la mise en œuvre d'innovations durables dans la pratique clinique en renforçant une collaboration institutionnalisée entre des partenaires régionaux qui se concentrent sur la recherche et l'innovation dans des domaines cliniques prédéfinis. 

 

Pour en savoir plus : https://www.tue.nl/en/research/research-groups/eindhoven-medtech-innovation-center/

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Tommie Dijstelbloem

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Woordvoerder Philips Benelux

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