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Basel Aal Bannoud

févr. 03, 2022

De réfugié à employé chez Philips

Temps de lecture moyen: 4-6 minutes

« Il est déjà assez difficile de trouver un emploi quand on est réfugié, mais quand on dispose d'un haut degré de formation, il est encore plus compliqué de trouver un travail dans son domaine et à son niveau. » Basel Aal Bannoud parle d'expérience. En Syrie, il a travaillé comme journaliste et rédacteur en chef, jusqu'à se voir contraint, en 2012, de fuir son pays déchiré par la guerre.

 

Aujourd'hui, il participe à un programme qui vise, entre autres, à employer 100 personnes réfugiées. Parce qu'acquérir de l'expérience professionnelle est extrêmement important pour se relancer sur le marché de l'emploi.

 

« Pour un journaliste ou un spécialiste de la communication, vos compétences linguistiques et votre réseau sont vos principaux atouts. Mais si vous déménagez dans un pays étranger, vous perdez les deux. Chez Philips, j'ai l'opportunité d'acquérir de l'expérience qui peut constituer un tremplin pour la suite de ma carrière. »

Chez Philips, j'ai l'opportunité d'acquérir de l'expérience qui peut constituer un tremplin pour la suite de ma carrière.

Basel Aal Bannoud

Talent Acquisition Specialist

Arrivée inattendue aux Pays-Bas

À l'instar de nombreux réfugiés syriens, Basel n'avait aucune intention de fuir vers l'Europe. « En Syrie, j'ai travaillé pendant des années comme journaliste, puis comme rédacteur en chef d'un journal de langue anglaise destiné aux étrangers, tels que les diplomates, les touristes et les étudiants. »

 

À partir de 2011, il est devenu de plus en plus dangereux pour Basel d'exercer son métier. « J'ai même été invité à quelques reprises au bureau des services secrets pour expliquer certaines caricatures ou articles d'opinion que nous avions publiés. De plus, la pression pour que l'on publie de la propagande gouvernementale ne faisait que grandir. »

Basel Aal Bannoud

« En tant que journaliste, vous êtes bien sûr au courant de l'actualité, vous remarquez donc rapidement si la situation se détériore. Début 2012, on s'est rendu compte qu'une guerre allait vraiment éclater et c'est alors que j'ai été contraint de décider de quitter la Syrie. Peu de temps après, il n'y avait plus de vols à destination et en provenance de Damas et le journal dont j'étais rédacteur en chef a été fermé. »

 

La décision de fuir a été particulièrement difficile, car la femme de Basel était alors enceinte de trois mois. « Comme beaucoup de réfugiés syriens, je suis d'abord parti à destination des Émirats arabes unis. À Dubaï, je suis tout de même parvenu à trouver du travail dans mon domaine. De plus, j'avais l'espoir que ma femme puisse me rejoindre assez vite. »

 

Les choses n'ont pas tourné comme il l'entendait. « J'ai travaillé pour neuf entreprises différentes, sous contrats temporaires, mais je n'ai jamais réussi à obtenir un permis de séjour pour ma famille et moi. »

Début 2012, on s'est rendu compte qu'une guerre allait vraiment éclater. Peu de temps après, il n'y avait plus de vols à destination et en provenance de Damas et le journal dont j'étais rédacteur en chef a été fermé.

Basel Aal Bannoud

Talent Acquisition Specialist

Il n'a pas vécu la naissance de son fils ; les contacts avec sa famille n'étaient possibles que par connexion vidéo. Lorsque la situation de guerre s'est aggravée dans le quartier où vivait sa femme, il n'y avait plus qu'une chose à faire : « Ma femme et mon fils ont traversé la frontière turque et ont fui par la Grèce en canoë, après quoi ils se sont finalement retrouvés aux Pays-Bas. »

 

Six mois plus tard, la famille était enfin réunie et Basel rencontrait pour la première fois son fils, alors âgé de 3 ans. « Je n'oublierai jamais ce moment. C'était à l'AZC à Sint Annaparochie. Mon fils a dit à tous les enfants du refuge : "Regardez, j'ai un papa !". C'était très émouvant. »

Eerste nacht bij het AZC

Basel avec sa femme et son fils, juste après le regroupement familial dans le centre pour demandeurs d'asile

Déterminé à trouver un travail décent

Basel était déterminé à trouver un travail décent aux Pays-Bas. « L'un des objectifs du cours d'intégration est de maîtriser le néerlandais au niveau A2 en trois ans. Juste assez pour savoir dire à votre médecin que vous avez mal au ventre et pour saluer la caissière au supermarché.

 

Je pensais qu'il était très important d'avoir une meilleure maîtrise de la langue. En dix-huit mois, j'ai donc perfectionné mon néerlandais au niveau B2, le niveau requis pour pouvoir entamer des études académiques. »

 

« Lorsque j'ai commencé à chercher du travail, j'ai rapidement eu la chance de travailler comme rédacteur à la NPO (Radiodiffusion publique des Pays-Bas). Il existait une plate-forme en ligne sur laquelle le contenu des diffuseurs était traduit en anglais et en arabe, puis partagé sur les réseaux sociaux. Après quelques mois, on m'a également autorisé à réaliser mes propres articles et vidéos. »

 

Mais Basel n'a pas eu de chance : en raison des coupes budgétaires dans la radiodiffusion publique, il n'a pas obtenu de contrat à durée indéterminée après trois ans de contrats temporaires. Il était sur le point de signer un contrat de conseiller d'entreprise avec la municipalité d'Utrecht, mais la crise sanitaire est venue lui mettre des bâtons dans les roues.

L'opportunité de donner en retour à la société néerlandaise

Chez Philips, il peut désormais allier deux de ses points forts : la communication et la coordination. « Nous voulons embaucher 100 personnes réfugiées. Cela signifie, entre autres, que nous devons nous ouvrir activement au public afin d'entrer en contact avec les bons candidats. Il faut aussi se mettre en relation avec les autorités locales et les ONG, entre autres. »

Les personnes que nous recrutons viennent de différents horizons ; de la communication à l'administration, en passant par des profils techniques, des ingénieurs et des programmeurs.

Basel Aal Bannoud

Talent Acquisition Specialist

« Le programme se déroule notamment en Angleterre, en Turquie, en Amérique latine et en Australie, mais la plupart des embauches ont lieu aux Pays-Bas et en Allemagne. Les personnes que nous recrutons viennent de différents horizons ; de la communication à l'administration, en passant par des profils techniques, des ingénieurs et des programmeurs. »

 

Le programme pour les réfugiés a été lancé pendant le Dutch Business Summit on Refugees en 2019 ; Philips et 15 autres entreprises se sont engagées à aider les réfugiés à trouver du travail plus rapidement à l'échelle nationale et internationale. Le programme est soutenu aux Pays-Bas par le Philips Employment Plan, un programme de développement destiné aux personnes éloignées du marché de l'emploi, qui existe depuis 38 ans.

Basel Aal Bannoud

Le principal volet du programme selon Basel ? « Les réfugiés ont du mal à trouver un emploi dans leur pays d'accueil. Il est terriblement compliqué de faire valider les diplômes du pays d'origine. On vous dit aussi souvent que vous êtes trop vieux pour le marché de l'emploi ou pour vous reconvertir.

 

Ce poste me procure une grande satisfaction, car il me permet d'aider d'autres personnes qui se trouvent dans une situation similaire à la mienne. De plus, je le vis comme une opportunité de donner en retour à la société néerlandaise. »

Chez Philips, nous pensons qu'il est important que les individus puissent être eux-mêmes, se sentir bien dans leur peau et s'épanouir. Dans la série « Philips et moi », nous partons à la rencontre des collaborateurs qui agissent en faveur de l'inclusion et de la diversité, de la santé et du bien-être ou du développement personnel.
 
À lire aussi :
 
« En continuant à évoluer et en se sentant bien dans sa peau, on peut devenir une meilleure version de soi-même », une interview de Suzanne Verzijden, Head of HR Benelux, sur les raisons qui poussent les gens à vouloir travailler chez Philips.
 
Arlette van Wissen s'est donné pour mission de rendre les algorithmes développés par Philips aussi impartiaux que possible. « Les partis pris dans les données et les modèles d'IA peuvent être délétères. »


le Philips Women Lead, permet aux femmes de l'entreprise de réseauter et d'acquérir de nouvelles compétences professionnelles pour faire progresser leur carrière. « Nous nous devons de nous améliorer. »  

Stephano Bel et ck Andrade ont fondé un Europe's Black Employee Resource Group, un endroit sûr où tout le monde peut être ouvert et sensible à propos de l'inclusion et de la diversité.

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